L’hopak de combat est un art martial ukrainien à la base des éléments du combat cosaque traditionnel.
Comme vous l’avez déjà remarqué, nous voudrions vous présenter le parallèle entre les traditions cosaques et la vie d’un cosaque contemporain. Les coutumes demeurent mais il est tout à fait possible d’être un vrai cosaque de nos jours. Alors, qu’est-ce qu’il vous faudrait hormis une bandoura, une paire de charovary (pantalon large), un tchoub (“crête” cosaque) et un cheval? Bonnes manières, une pinte d’humour moqueur, foi, respect des autres, beaucoup de force d’esprit et de force physique, ruse, habilité, amour de son pays,… La recette est loin d’être terminée, mais vous pouvez commencer par l’hopak de combat qui forge le corps et l’âme en canalisant votre force et réunit en lui-même tous ces ingrédients.
L’hopak de combat (Бойовий Гопак en ukrainien, Boyovyï Hopak) a été fondé en 1985-87 par le Lvivien Volodymyr Pylat qui maîtrise lui-même plusieurs arts martiaux. Depuis les années 80, il étudie la culture de combats des Ukrainiens ainsi que les danses nationales dont les techniques sont proches de la lutte: sauts, sursauts, coups dans l’air, différents pas, accroupissements etc. Tous ces “pas de danse” constituent la base de l’hopak de combat qui tire son nom du fameux hopak, danse nationale. Les éléments de l’auto-défense des paysans de la Galicie y ont aussi contribué. Le père et le grand-père de Volodymyr Pylat lui ont appris quelques mouvements qui font partie de nos jours de ce nouvel art martial.
En 1985, Volodymyr Pylat a ouvert une école expérimentale pour l’étude de l’hopak de combat et en 1987, il a fondé l’école officielle “Hopak de combat”. Depuis 1997, c’est un sport national et depuis 2001, la Fédération international de l’hopak de combat représente, développe et popularise cet art martial partout dans le monde.
Et le rôle de la femme dans tout ça? Vous vous en doutez que nous ne pouvons pas passer de côté de cette question. Depuis 2002, les jeunes filles prennent l’exemple de leurs collègues et s’entraînent à part. Ainsi, en 2004, grâce à Volodymyr Pylat et son élève Kateryna Tarnovska apparaît Asgard (domaine et forteresse des Ases, dieux de la mythologie nordique dont le destin dépendait des déesses, Asynes), art martial féminin basé sur les techniques de l’hopak de combat mais qui prend en compte la morphologie de la femme. Ces Amazones déploient leur mental, leur physique, leur foi de la même manière que les nouveaux cosaques, elles cultivent le patriotisme. Les jeunes filles apprennent les bases, les techniques et la tactique du combat, assimilent les armes et les moyens de l’auto-défense. Et même si les femmes n’avaient pas accès à la Sitch (centre politique des cosaques), les guerrières ukrainiennes sont reconnues d’être très fortes et courageuses. On mentionne l’existence des tombes des Amazones ukrainiennes depuis le XVIIe siècle à Polyssia (nord de l’Ukraine).
De plus en plus de jeunes Ukrainiens et Ukrainiennes se retournent vers l’hopak de combat, devenu un véritable mode de vie qui devrait éduquer une génération plus noble, plus saine, plus forte moralement, plus cultivée et plus proche de ses traditions.
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Sources:
www.day.kiev.ua
http://uk.wikipedia.org
www.procherk.info
www.sdelanounas.in.ua