Entreprendre en Ukraine

Un printemps franco-ukrainien à Paris, annoncé par Bridgitte, crée du 2 au 6 avril 2014, des ponts musicaux, culturels, économiques, gastronomiques entre la France et l’Ukraine.

J’aime l’Ukraine a pu assister jeudi, le 3 avril à une conférence-débat sur le thème « Entreprendre en Ukraine », occasion de parler business, dynamiser les échanges entrepreneuriaux et les projets culturels entre nos deux pays.  C’est un nouveau format pour découvrir l’Ukraine et toutes les opportunités qui s’ouvrent à son économie dans le contexte actuel.

Trois intervenants et spécialistes de qualité ont abordé les questions principales : Philippe de Suremain, ambassadeur de France en Ukraine de 2002 à 2005; Alexandra Goujon, spécialiste en géopolitique de la zone Russie, Ukraine et Biélorussie; Emmanuel de Bettignies, gérant d’ ODAESS Consulting.

D’abord, Alexandra Goujon a parlé des événements liés à la Révolution 2014 en Ukraine en expliquant l’histoire de Maïdan en gros titres, aidée par les photos prises lors de ses voyages à Kyïv cette année. Philippe de Suremain a continué la conférence en évoquant la Crimée, les intentions de Poutine (depuis la Révolution orange jusqu’à l’éventuelle création de l’union eurasatique en passant par son projet de la fédéralisation de l’Ukraine), a expliqué les conséquences de la chute de l’URSS. Les deux intervenants ont permis au publique de revoir et de mieux comprendre la situation économique qui se redessine en Ukraine suite à ces derniers événements politiques.

Et pour terminer les discours sur une note positive, Emmanuel de Bettignies, gérant d’ ODAESS Consulting basé à Odessa, a présenté les possibilités d’entreprenariat en Ukraine. Quelques-unes de ses thèses:

    • L’Ukraine a besoin d’un bailleur de fonds pour apporter du cash (pourtant, la dette de l’Ukraine ne fait que 40% de son Pib) et le FMI pourrait y remédier en versant une aide (de 10 à 13 milliards d’euros) prévue sur la base d’un « accord de confirmation » de deux ans.
    • Trois « gendarmes », Europe, FMI, société civile ukrainienne, vont veiller à la progression et le contrôle de l’économie.
    • Le but de la révolution d’abattre le système est un atout primordial pour le bon déroulement de son économie.
    • L’avenir qui se présente aux businessmen étrangers: commencer par acheter, investir dans quelques mois (après les élections présidentielles), vendre dans quelques années dès que le pouvoir d’achat des Ukrainiens augmentera.
    • Les opportunités de l’économie ukrainienne: la terre riche et les gens compétents (ingénieurs, techniciens, etc); les domaines à exploiter: le marché de l’huile de tournesol, l’élevage (escargots!), l’agriculture, les équipes IT etc.

Ajoutons également que le tourisme en Ukraine est en bonne voie de développement et attire de plus en plus de touristes en proposant des packages standards ainsi que des voyages hors des sentiers battus. Les métiers liés au textile comptent des professionnels hautement qualifiés à tous les niveaux. L’artisanat a ses mérites et vertus confirmés depuis des siècles.  Les Ukrainiens sont assidus dans leur travail et cela, dans n’importe quel domaine.

Les interventions ont été suivies d’un débat, puis, d’un cocktail avec des produits du terroir ukrainien. L’ambiance musicale a été assurée grâce à Utro Gagarina et Elen Key.

Nos remerciements à EvaComInParis, partenaire du printemps franco-ukrainien et à Bridgitte, constructeur de ponts métaphoriques, une jeune société dont la mission est de faciliter la rencontre de profils différents au sein de notre écosystème français autour de projets d’entreprises innovants et passionnants.

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