À la pointe de l’informatique

Remerciements à l’auteur Jean-Jacques

Le jeune Ukrainien Ilya Kovalevsky, 13 ans, a été l’un des vingt lauréats du concours annuel de programmation Google Code-in 2012.

Ce concours permet à des adolescents (13-17 ans) talentueux de débuter dans le développement de logiciels libres ou open source.

Pour ceux qui ne savent pas, un “logiciel libre” signifie que les utilisateurs ont la liberté d’exécuter, de copier, de distribuer, d’étudier, de modifier et d’améliorer le logiciel. De ce fait, et à l’inverse des logiciels dit “propriétaires”, la question de la copie illégale (“piratage”) ne se pose pas. Firefox ou le noyau Linux (qui équipe entre autres les smartphones Android) sont des exemples reconnus de logiciels libres.

Durant sept semaines, 334 jeunes talents de 36 pays différents ont aidé 10 communautés développant ce genre de logiciels. Ils ont contribué à des projets comme Haiku, Fedora ou NetBSD, en écrivant, remaniant et testant du code, en rédigeant de la documentation, ou encore en menant des recherches.
Au terme du concours, les mentors de chacun de ces projets devaient désigner deux étudiants comme leurs grands gagnants.

Ilya Kovalevsky a contribué au célèbre bureau KDE (logiciel libre et alternatif donc aux systèmes d’exploitations conventionnels comme Windows et Mac OS), le bonheur d’une très grande partie de geeks,  hackers, activistes ou avant-gardistes qui utilisent GNU/Linux ou BSD. Au bout de sept semaines, la communauté internationale qui développe KDE, a désigné Illya Kovalevskyy et Nafees Mahomet (Inde) comme ses 2 meilleurs contributeurs du concours.

La compétition a eu lieu du 26 novembre 2012 au 14 janvier 2013. La remise des prix aura lieu fin avril à Mountain View, le siège de Google. Les 20 lauréats qui viendront des 4 coins du monde (14 pays) pourront par la même occasion rencontrer quelques uns des ingénieurs de la firme. «Ils étaient étonnamment motivés, enthousiastes, intéressés et productifs pour contribuer», a commenté Sean Morrison, mentor de l’organisation BRL-CAD.

Comme l’a souligné en août 2012 le Financial Times, l’externalisation informatique en Ukraine a explosé au cours de la dernière décennie. Les principaux leaders du secteur tels Microsoft, HP, IBM, Cisco ou eBay, font appel aux développeurs et analystes ukrainiens. Dans la seule année 2011, le pays avait exporté pour plus d’un milliard de dollars de services IT.

A part cela, selon l’agence américaine IIPA (International Intellectual Property Alliance), l’Ukraine fait partie des pays sous surveillance prioritaire concernant le piratage logiciels, aux cotés de l’Argentine, le Chili, la Chine, le Costa Rica, l’Inde, l’Indonésie et la Russie.

En effet, de nombreuses entreprises et organismes gouvernementaux utilisent des logiciels (non-libres) sans licence. Et, afin de faire pression, l’IIPA recommande même aux entreprises américaines de ne plus externaliser en Ukraine.

Eh oui, l’Ukraine est un de ces pays que les vautours de la « propriété intellectuelle » ont longtemps négligé : il y a quelques années encore, il était difficile de trouver des claviers ou des logiciels en ukrainien (les Ukrainiens utilisaient ceux en russe ou anglais). Le piratage était la seule voie pour se mettre à l’informatique, et c’est grâce à cela que les gens ont pu connaître des produits Microsoft ou Adobe. Maintenant que l’Ukraine devient un marché non négligeable, les appétits s’aiguisent. Espérons que les Slaves se moqueront encore longtemps des horreurs comme l’Hadopi, ACTA, SOPA, etc…

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Sources:
http://www.bbc.co.uk/ukrainian/news_in_brief/2013/02/130208_hk_iipa_piracy.shtml
http://wnu-ukraine.com/news/culture-lifestyle/?id=2650
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