Galyna Nazarenko et son univers éclatant de petrykivka.
Nous avons rencontré Galyna Nazarenko le lendemain de son arrivée du Festival International de peinture de La Ferté Bernard où elle avait pu présenter ses travaux lors d’une exposition. Elle nous a parlé de ses projets et de son travail, de son village, de son enfance et de sa famille, de la France et de l’Ukraine, de ses inspirations… Et la conversation s’est déroulée en toute simplicité à l’image de cette femme radieuse, toujours souriante, spontanée, épanouie dans sa passion et prête à la partager.
Galyna est venue pour la première fois en France en 2009 à l’aide de l’Ambassade d’Ukraine en France et depuis, elle reste en bon contact avec le Centre culturel ukrainien où on peut admirer ses travaux de temps en temps. Galyna Nazarenko garde de bons souvenirs de Morestel (elle est membre de l’Association de l’art contemporain de Morestel depuis le 31 mai 2013), petite ville qui abrite de nombreuses galeries d’art. La Normandie garde aussi ses œuvres au château de La Noë Vicaire (qui accueille “Château des Arts” de l’Ecole ukrainienne) où une de ses assiettes peintes en bois de chêne occupe la place d’honneur au-dessus de la cheminée centrale.
Petrykivka est le village natal de Galyna où elle continue à vivre et peindre (on compte plus de 240 peintres au village, dont une soixantaine peint régulièrement). Ses déplacements et ses expositions, Galyna les organise à ses propres coûts pour pouvoir faire découvrir l’art de Petrykivka et son oeuvre en particulier. Elle compte 22 expositions personnelles dont la moitié à l’étranger, 2, à la cathédrale Sainte Sophie à Kyïv. Elle peint les églises (locales, ou même le temple Saint George à Kyïv qui est devenu la première institution de l’église décorée de petrykivka). Galyna dit que peindre une église, une chapelle, un temple, une icône, est quelque chose de très important, car on laisse une partie de soi-même qui y restera et qui verra les gens venir prier et se recueillir.
Les oeuvres de Galyna nous offrent une palette de nuances et de teintes vive, positive avec des couleurs pures, flamboyantes. Elle utilise de nombreux supports (verre, tissu, bois, papier, mur), ne cesse pas d’expérimenter. Elle peut avoir plusieurs idées, plusieurs travaux commencés, mais pour les terminer, elle attend une inspiration qui vient souvent à l’improviste. Galyna aime travailler le matin, aime de belles couleurs de qualité, et quand elle parle de sa manière de peindre, elle a des étincelles dans les yeux, tel un enfant qui veut essayer sa nouvelle palette de couleurs… Galyna suit la tradition de Petrykivka en essayant de la rendre un peu plus personnelle et moderne. Son art vit avec sa peintre.
Galyna est la première peintre de sa famille (sans compter le frère de sa grand-mère qui avait terminé la première école d’art de Petrykivka à son époque). Sa mère est son premier maître, même si elle n’a jamais vraiment peint. Sa mère l’a toujours soutenue, dès ses premiers dessins de petite fille jusqu’à ses années d’études au collège de Mirgorod à 240 km de son village ou jusqu’à ses premières expositions.
Galyna Nazarenko, tout comme ses peintures incomparables, travaillées, ethniques, rayonnantes, lumineuses ne laissent personne indifférent. L’art est dans sa simplicité.
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Photos JU: Erika D