Un an sans les héros.
Les événements de ces derniers temps ont été beaucoup trop chargés. La guerre, les pactes signés, le terrorisme et la violence. L’hiver 2015 est apparu froid et sans pitié. Mais il faut pas oublier là, où tout a commencé…
Les 18-20 février resteront pour toujours dans les coeurs des Ukrainiens…. On n’oubliera pas le massacre du Maïdan, les tirs et les pièges de « Berkut ». Pour cette révolution de dignité, de liberté, la « Centurie céleste » a consacré sa vie. Il a fallu une centaine de morts pour prouver que la justice existe et que « l’Ukraine n’est pas encore morte »! Cela fait un an aujourd’hui depuis cette perte douloureuse. Pour un instant, on a espéré que le cauchemar était terminé. Que le sang qui a coulé à Kyïv ne coulera plus jamais. Pourtant, juste après: l’invasion de la Crimée, la guerre à l’Est du pays, le massacre des civils, les explosions et la signature des papiers qui ne veulent rien dire.
A ce moment compliqué, rendons hommage à nos héros : à tous ceux qui se sont battus pour le meilleur avenir avec les boucliers en bois et le coeur ouvert! N’oublions pas cette contribution dans l’indépendance du pays et des esprits! Continuons de lutter pas pour vaincre mais pour vivre heureux!
Dimanche, le 22 février 2015 de 14h à 16h, à Paris, Place de la République venez nombreux assister à la manifestation en hommage de la centurie céleste.
N’oublions pas pour quoi ces héros ont lutté! Arrêtons la guerre, l’invasion, le terrorisme et l’injustice! Réunissons-nous pour agir ensemble!
Le jour des commémorations, j’étais présent sur la place Maïdan, à Kiev.
J’avais encore en tête les événements tragiques que Kourkov avait soigneusement décrits dans le Journal de Maïdan.
L’ambiance était au recueillement et à la tristesse. J’ai vu beaucoup de familles se recueillir et des touristes venus pour comprendre ou prier. Il y avait beaucoup de dignité. Certains étaient venus, drapés dans le drapeau ukrainien. Des bougies formant le symbole de l’Ukraine étaient disposées sur la place et de grands panneaux avec des photos des émeutes trônaient sur la place. On pouvait aussi voir de petites stèles à la mémoire des victimes jeunes ou moins jeunes, femmes ou hommes. Le temps était maussade et la tristesse se lisait sur les visages.
Le studio que je louais était seulement à la moitié du prix annoncé seulement 10 jours plus tôt.
La chute du cours du hryvnia a été terrible.
La plupart des Ukrainiens ont de plus en plus de mal de lier les deux bouts.
J’espère de tout coeur que l’Ukraine verra bientôt des jours meilleurs.
C’est un pays tellement beau et dont la culture millénaire a toujours été si féconde qu’il ne peut que vivre et sortir vainqueur de toutes ces oppressions.
Vive l’Ukraine !